samedi 5 septembre 2015

On the road again...

Nous n'y sommes pas encore mais enfin, presque! Le seul problème avec la vie d'aéroport  (pour moi) c'est de manquer des matchs de soccer. Meh. Mais bon. J'ai toujours Tweeter pour me tenir informée en temps réel hahaha.

Ça faisait longtemps en fait qu'Éric n'avait pas voyagé. J'ai presque  eu envie de rebaptiser ce blog tellement j'ai voyagé seule souvent. Mais j'ai bien fait d'attendre car nous voici tous les deux sur la route de l'aventure, finalement  ensemble et motivés ! Ça faisait depuis l'Indonésie qu'Éric et moi n'avions pas pris de vacances tous les deux. Donc... 2010?  Éric avait grandement besoin de décrocher un brin, ce temps-ci. Parfois ça fait un bien fou de se permettre un peu de sortir de sa pseudo-routine. Il faut déraper de sa piste bien tracée pour mieux y retourner par la suite.  

Nous sommes donc partis vers 8h15 de Rimouski le jeudi matin. Oui c'est tôt, mais quelle idée fabuleuse que nous avons eu, car je n'ai jamais vu autant de travaux routiers de ma sainte (pas si sainte) vie, croyez-moi! Non mais quelle galère! Entre Rimouski et Campbellton, c'était l'enfer sur Terre. Nous avons perdu au moins 45 minutes à niaiser sur la route, dans une chaleur accablante pour un début septembre. Puis, ce fut identique au Nouveau-Brunswick, même pire! Au total, au lieu de prende 8h30 pour nous rendre à Halifax, ça nous en a pris presque deux heures de plus, et ce, sans même qu'on ne se perde en chemin! J'ai travaillé ma patience, une vertu que je n'ai pas vraiment. C'est pas juste au Québec qu'on est supposé avoir des routes de merde, en chantier éternel ? À Halifax c'était  encore pire; la ville elle-même est un gros chantier. Il y a des grues et des excavatrices partout. Les signaleurs bloquent les artères principales pendant de longues minutes interminables, et même un des deux ponts était fermé jeudi soir (en plein celui qu'on voulait prendre!)
On a finalement réussi à atteindre notre but premier, et d'en profiter quand même.

Jeudi soir, après toute cette route, nous sommes allés nous dégourdir les jambes et nous asseoir dans un endroit cool pour profiter de l'ambiance de la belle Halifax. Parce qu'on le méritait bien après tous ces jurons. 
J'avais trouvé le Stubborn Goat sur internet, et cybernétiquement parlant, ça semblait "the place" pour s’imprégner de la ville tout de go. Vraiment, je n'aurais pu trouver mieux, c'était trop génial! Il s'agit d'un pub de "social dining" avec une idéologie pour le choix de ses ingrédients. L'endroit est toujours bondé, ils offrent des cocktails amusants, de la musique à tue-tête et une carte de mets de pub bien fignolée et juste assez fancy pour nous faire comprendre l'essence même d'Halifax: des macaronis au fromage exotiques, des pizzas au charbon de bois, des burgers au bleu, des salades savoureuses, des pâtes au homard.  Le concept de "social dining" me plait bien; il s'agit tout simplement de servir des plats copieux en milieu de table avec plusieurs fourchettes, pour partager. C'est un peu comme les repas moyen-orientaux, version canadienne. Très intéressant pour une "goûte à tout" comme moi. Aussi, l'endroit ne sert aucun congelé. Tout est frais. Nous nous sommes échoués sur la terrasse, comme deux gros phoques sur la banquise, un peu épuisés et béats d'être là plutôt que sur notre divan en décrépitude.
J'avais les joues rouges et Eric le front luisant. Il faut dire que depuis que nous sommes à Halifax, on a droit à du soleil, un temps doux et assez chaud (j'ai un spectaculaire coup de soleil de type "homard de la Nouvelle-Écosse") et c'est fort agréable.

Donc oui, je continue de vous parler d'Halifax, là! J'arrête de radoter.
On aime! On raffole de cette ville! Halifax, si je peux vous la résumer en quelques mots simples, c'est un Montréal moins le stress dans un format ville de Québec. Un tout petit Montréal. Eric et moi ne nous attendions pas du tout à cela, et nous sommes enchantés  de ce constat. La ville est petite, du moins assez petite pour que l'on puisse facilement s'y déplacer. Elle est entourée d'eau et Dartmouth est reliée à la ville par deux ponts et un traversier qui ne prend que 10 minutes (un peu comme Lévis-Québec). Les immeubles y sont bien plus hauts qu'à  Québec, et le centre-ville est compact comme à Montréal. C'est aussi grandement plus éclectique que Québec. La diversité culturelle y est déroutante et flagrante. Je ne pensais pas voir autant de groupes ethniques nicher ici. Quelle belle surprise pour une fille comme moi, qui clame sa citoyenneté du monde! Aussi, la ville fonctionne en sens-uniques. C'est cependant très bien fait. On ne s'y perd pas vraiment, du moins pas facilement. En plein coeur, il y a l'énorme citadelle que nous avons eu le loisir de visiter vendredi.
Cette citadelle est grande et surplombe la ville. On nourrit ses yeux de magnifiques panoramas en se gavant d'un brin d'histoire militaire.

En plus de la citadelle, nous avons été au Seaport Farmers' Market, dont on avait beaucoup entendu parler. L'endroit était recommandé dans plusieurs guides comme étant idéal pour rencontrer des agriculteurs, des restaurateurs et des passionnés de produits. Ça on en raffole. C'était, effectivement le cas, les guides avaient tout vrai. Il s'agit d'un complexe rempli d'échoppes où nous pouvons acheter des spécialités diverses et faire des emplettes. Nous avons eu un coup de cœur pour l'échoppe de bouffe indienne et surtout pour le monsieur hollandais qui la tenait, un amoureux du Québec,  et nous nous  sommes laissés tenter par des mango lassis, un combo végé pour moi et un combo carnivore pour mon Néandertalien (ahahah ben non! C't'une joke!), puis par un scone aux bleuets en dessert.
Btw, saviez-vous que la capitale canadienne du bleuet est en Nouvelle-Écosse? C'est pas au Québec, contrairement à la croyance populaire! héhéhé.
En continuant dans le Seaport, on tombe sur une brasserie, la Garrisson. Tant qu'à être en vacances, pourquoi ne pas boire comme un trou, hein? - Dis la fille qui boit tout le temps comme un trou quand elle sort. Parce que Éric, lui, il est raisonnable, contrairement à moi. Il sait boire comme il le faut. C'est un vrai monsieur. Mais moi, je suis un puit sans fond qui peut (veut) prendre de la bière à profusion!  Donc ouiiiiiii pour la trinque d'après-midi! Toujours partante pour bourlinguer votre Marie-Eve internationale.  On commande des palettes de 5 petits verres, toutes des bières différentes, format dégustation, mais de luxe, là. Les verres sont pas mal pleins, disons. Et chin chin les amis! Igloo igloo. Rote rote. Ça descend bien, surtout que j'ai déjà un coup de soleil, et que je suis déjà un peu grisée par le fait d'être en vacances. De gros facteurs agravants, mettons.

Après avoir bien bu, et que mon chum ait commencé à voir Darth Vador dans une toile de chien accrochée au mur (ouf! J'ai marié ça, moi),  on a fait la traversée en ferry Halifax-Dartmouth-Halifax, car on s'est fait dire qu'il le fallait, pour la vue, et c'est bien vrai. L'air salin, un ferry qui ne zigzague pas trop (car j'ai le mal de mer, mais grave, là!), de l'amour, des selfies un peu râtés, c'est ça le bonheur. Du moins en ce moment. Demain, le bonheur sera ailleurs, et je le trouverai quand même, car il sème ses miettes de pain vers sa destination et de toute façon, les oiseaux d'Halifax préfèrent les frites et les queues de castor. La trace du bonheur sera donc intacte.

Je parle des oiseaux, car sur la promenade de bord de mer (très animée, remplie de cantines de toutes sortes: donairs, fish and chips, poutine (la poutine, au Canada anglais, c'est canadien, pas québécois mdr etc), nous (surtout Éric) dégustions une poutine canadienne anglaise  de Nouvelle-Écosse quand une horde d'oiseaux téméraires ont assailli notre table sans peur, probablement fort habitués d'être nourris par les locaux et touristes. C'était sûrement une gang de rue d'oiseaux, car le gros "callait la shot" en sifflant ses ordres à ses subalternes, comme un véritable pimp. Mais on ne leur a rien donné. Nenon. J'avais bien trop peur qu'ils me grimpent dessus avec leurs becs acérés et leurs pattes pleines de bactéries. J'adore les oiseaux... tant qu'ils restent des oiseaux. Un oiseau qui se prend pour un écureuil j'aime pas. Et encore moins pour un chien. Et je ne crois pas que le gravy à poutine, c'est bon pour les oiseaux anyway. Encore moins le cheddar en crottes. Donc j'ai rien donné, pas une miette, mais pour leur bonne santé en fait. J'ai de la conscience. 

Donc en résumé, on a marché, on a visité, on a mangé et on a bien bu. Et comme c'était Vin-dredi, il fallait finir ça en beauté: dans un bar à vins! Le Obladie Wine Bar, en plein centre-ville, offre un décor très douillet avec une belle terrasse. La carte des vins au verre était fabuleuse, et leurs grignotines à faire saliver quelqu'un sans papilles gustatives. J'ai bu mon pinot gris, Éric son sempiternel Chiraz, on a dévoré du salami au poivre, du fromage espagnol et des dattes fourrées à la feta, avec olives, gelée de bleuet, et autres condiments savoureux, en observant la ville passer en mode "fin de semaine" et en nous disant: "on vivrait bien ici, à Halifax!".
Parce que c'est vrai. Québec est probablement une ville bien plus romantique, j'en conviens. Mais Halifax est plus moderne, plus grouillante, et ça, j'aime follement. Je suis accro aux villes du genre vraies villes, moi. J'aime moins les endroits du genre Rimouski X 10; ça  ressemble trop à un gros village. Moi ça me prend du klaxon, des one way, du béton... et de l'eau. 

Quant à l'accueil des Québécois, on voit qu'ils sont contents de nous avoir, les gens d'Halifax. J'ai vu de biens pires accueils ailleurs au Canada. La plupart des gens connaissent Rimouski, probablement parce que leurs Mooseheads jouent souvent contre notre équipe... mais surtout parce que le chouchou de la région, Sidney Crosby, a joué dans notre ville. J'ai senti que les gens s'intéressaient vraiment au fait qu'on était Québécois, ils posaient des questions. On voit aussi qu'Halifax est une ville touristique. Ils sont habitués d'avoir des gens de partout; ils présentent leur concept de restaurant, leur menu, ils nous disent d'aller sur telle roof terrasse pour admirer une vue, de marcher vers telle direction pour voir telle chose, etc. Excellent accueil.

Éric et moi créchons présentement à Halifax. Jusqu'à ce soir, car on a un vol à prendre pour l'Islande, comme vous le savez. C'est notre première fois en Nouvelle-Écosse et ce ne sera sûrement pas la dernière. On doit vous l'avouer, nous craquons pour la région.  Halifax, c'est une super ville!
Déjà c'est un coup de coeur. Éric me disait qu'il pourrait y vivre tellement ça lui plait. C'est bien plus urbain que Québec, et la population est très épicurienne.

Le plan pour aujourd'hui ? Il n'y en a pas vraiment. On fera ce que bon nous semblera. On va sûrement manger en tout cas. Et marcher pour annuler les calories gobées. Tant que l'équation s'annule, ça me va très bien de manger et marcher.
Ce soir nous prenons un vol de nuit vers Keflavik. Je vous écrirai donc depuis Hafnarfjörđur la prochaine fois.

Je vous laisse avec quelques photos de ce qui se passe de bon dans nos vies. Au cas où Halifax vous tenterait.

Bises! 

Tous ces bagages sont à moi... et sont pour 11 jours seulement! Oups

On the road again!

Mon drink de fe-fille au Stubborn Goat. Un mélange d'hibiscus, eau de rose, gin, canneberge, orange...

Cheers! Oui je sais, je suis cernée. Pas de commentaires svp.

Mac and Cheese au porc effiloché et une pizza aux piments et salami de Gènes. 

Éric qui se prend pour un soldat du bon vieux temps à la Citadelle. Ouin...

Petit aperçu de la Citadelle, depuis le rempart.

Panorama depuis la citadelle.

Il fait peur, lui.

Ah oui! J'ai ma première photo kitsh du voyage! Et j'ai l'air d'une naine à côté de ce mastodonte enveloppant ahahah

À la brasserie

Beuverie! Ouiiiiiiiiiii! Cheers! Vacances!

Bon. Éric lui y voyait Darth Vador... Mais non! C'est un chien en Scotland Yard! Hein ? Siouplait, ne me dites pas que c'est Vador... C'est vraiment un chien, là!

La promenade! 

Au bord de l'eau

Selfie cucu sur le traversier. Oui, j'suis rouge de toute la bière bue. 

Halifax

La gang de rue d'oiseaux
Leur pimp.

Obladie Wine Bar et nos amuses-gueule.
Halifax
Petite pause au Seaport Farmers' Market
Seaport Farmers' Market
Pour tous les amateurs de thumbs up...
Bien voici un thumbs up hahaha

1 commentaire:

  1. Bon voyage les amoureux! J'aimerais ça être avec vous, mais à boire comme ça, il faudrait vraiment que vous me ramassiez à la petite cuillère. Et oui, je vois aussi Dark Vador! :)

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