vendredi 21 février 2014

Jours de paresse, jours de folie ...

Je suis sur mes derniers moments en Turquie. On est vendredi et je pars lundi tôt en matinée.
Déprimeeeeeee!
Non les copains, c'est pas que je ne vous aime pas. C'est pas que je n'aime pas mon travail. Mais j'adore ce pays et j'y vivrais. À chaque fois que je le quitte, je me dis que je n'y reviendrai pas de sitôt. L'an prochain, si tout va comme prévu, je vais au Brésil avec ma soeur. Ce qui veut dire que je ne reviendrai pas en Turquie avant fin 2015 début 2016. Ça va paraitre quand j'aurai une semaine de vacances de plus par année, au bureau. Tranquillement mais sûrement, j'approche du but. Ça me permettra de faire deux voyages par année. Un de deux semaines et un de trois semaines. Si j'ai un enfant, le bébé suivra dans le sac à dos. Pas plus compliqué que cela. Je suis très capable d'assumer ceci.
Si j'avais la chance de télétravailler de n'importe où dans le monde, ce serait ici que je m'écraserais pour le faire, dans cette ville magnifique. Le télétravail devient de plus en plus à la mode, et bientôt, les frontières seront ouvertes aux meilleurs travailleurs de partout dans le monde dans toutes les compagnies. Un jour peut-être, je pourrai faire ceci, insallah.

J'ai fait quoi depuis l'aventure du kokoreç?
J'ai fait bien des choses et rien en même temps.
J'ai l'impression de ne pas avancer, de ne pas être active. En même temps, je vois tout plein de gens.
L'impression d'inactivité est peut-être liée au fait que je ne prends pas de photos. J'en ai pris au début, puis j'ai brisé ENCORE mon appareil photo, je ne sais pas trop comment. Mais là, le bloc optique semble foutu. Donc je prends quelques photos avec mon cellulaire, mais sans plus. D'habitude, j'ai plus de mille photos à chaque voyage. Là, je n'en ai presque pas. Ça donne l'impression que je suis plus paresseuse. Ce qui est aussi un peu vrai. :) J'ai quand-même fait de belles marches agréables, au Parc Gülhane, à Taksim, à üsküdar, à Eminönü, à Zeytinburnu, à Laleli, à Aksaray, à Sultanahmet.

Mes yeux captent les images et les gravent dans ma mémoire. Je n'ai plus besoin de tous ces clichés croqués à la caméra, surtout d'une ville que je connais maintenant plus que bien. Entre autre, un soir, il y avait une brume épaisse sur la ville. Je marchais dans le coin de Sultanahmet et je me rappelais qu'il y avait des guichets automatiques sur la place. Je devais sortir des sous. Croyez-le ou non, ça m'a pris du temps pour me retrouver. La brume était si dense, et la place si grande... On n'y voyait que dalle. Ni même les minarets de la Mosquée Bleue ou de Sainte-Sophie. C'est fou. On est sur cette place bien connue, on ne voit rien... mais on sent la présence des monuments. On sait qu'on n'est pas dans un endroit ordinaire. On est au coeur de l'histoire. On est surveillé par l'histoire, qui nous surplombe de sa majesté. Il y a un mot en turc pour cela: Muhtesem. Muhtesem (prononcé Moutéchème) veut dire royal, grand, majestueux. Et c'est aparenté aux Sultans. Donc oui, même lorsque la Mosquée Bleue joue à cache-cache dans le brouillard humide de la nuit... on sent le côté "muhtesem" des lieux. Ils nous possèdent. La vie est en eux et soudainement, les monuments, ce sont vous et moi, nous, mobilier superflu des rues d'Istanbul.
J'ai souvent cru que Sultanahmet était le plus bel endroit du monde où aller lire et écouter de la musique. Je crois maintenant qu'il rivalise avec Eminönü. J'ai toujours aimé Eminönü. C'est bouillant de vie. C'est très local. Mais j'ai seulement commencé à m'y tenir ce mois-ci, le jour, pour lire un peu. Même si ce n'est pas tranquille, l'endroit est déconcertant. Je n'avais jamais remarqué comme la vue est belle, à Eminönü. En fait, oui, je l'avais remarqué, mais je ne l'avais jamais encore appréciée à sa juste valeur. La vue est tout aussi "muhtesem" qu'à Sultanahmet, mais d'un autre manière.  Lorsqu'on s'assoit sur une banquette (quand on en trouve une de libre), on ouvre les yeux et on observe. Il y a une beauté indescriptible dans la vie quotidienne des gens comme vous et moi. Je vous le jure, assoyez-vous, peu importe où, dans un endroit bondé, à Rimouski, Montréal ou au bout du monde, et ouvrez les yeux tout simplement, et les oreilles, et le nez. Vous ne verrez plus rien comme avant.
À Eminönü, il y a plusieurs mosquées fabuleuses qui donnent beauté et ombrage (car il fait bien soleil) au tableau. Au pied de Yeni Camii, la mosquée la plus basse de la place, c'est l'endroit favori des pigeons. Les pigeons sont adorés sur cette place. Ils sont de vrais rois. Des cabanes juchent dans les arbres, des poteaux sont aménagés pour leur confort et des vendeurs de grains sont installés à l'ombre de la mosquée pour que les Stambouliotes et/ou les touristes puissent les nourrir. C'est un spectacle que je ne croyais jamais apprécier, un attroupement de pigeons gigantesque qui vit en permanence en pleine place publique. Mais ils font partie du décor. Sans les pigeons, Eminönü deviendrait moins vivante. Puis, on tourne la tête un peu vers la droite, et il y a l'entrée du bazar égyptien, celui où l'on peut acheter des loukoums, du thé ou des fruits séchés. C'est antique, c'est un monument en soit. Et tout le long de la façade extérieure de ce bazar, des stands de vendeurs de noix, de miel, de poisson et de fromages. En face, un stand de fleuriste improvisé. Parce que j'imagine qu'un Don Juan turc, envoûté par Eminönü, peut inopinément avoir envie d'offrir quelques pétales à sa douce, tout simplement.  Il y a des vendeurs de thé, d'eau, de jus orange-grenade, des vendeurs de simit, de maïs, de châtaignes, de desserts, de glace. Il y a des vendeurs de savon aussi, et de parfum. Et le docteur Sangsue qui se tient sur ce spot, juste à côté des boutiques de jardinage. On tourne encore un peu la tête, pour voir l'entrée de la mosquée Rustem Pacha, toute petite, toute antique, sur le bord de la ruelle, ma préférée de toutes les mosquées du monde, pour le feeling qu'elle me procure, le petit frisson. Et si on lève les yeux, on voit la plus grande mosquée d'Istanbul, qui nous observe, nichée comme un pigeon sur son pigeonnier du haut des collines de la corne d'or:  Suleymaniye, la célèbre mosquée de Soliman le Magnifique. Elle est juste à côté du grand bazar, tout en haut. On ne voit pas le grand bazar, mais on le sent. On sait qu'il est là, qu'il veut nous attirer dans ses corridors, dans ses méandres, dans son labyrinthe. Oui, on tourne encore la tête de 180 degrés... La corne d'or... L'eau qui sépare Eminönü de Beyoglu, avec la tour de Galata qui nous regarde, impertinente de son perchoir. Cette tour est aussi vieille qu'Istanbul; elle est une emblème. On voit un parc d'autobus de ville, et des bâteaux sur lesquels des hommes font griller du maquereau pour les fameux balik ekmek, le met célèbre d'Eminönü. On les achète directement au bateau, on les déguste sur les mini bancs où une seule fesse peut tenir, en se gavant de limonade probablement fait d'eau de robinet. À côté, le pont de Galata est stoïque. Je vous en ai tellement parlé déjà, depuis que je viens en Turquie. Mon pont. Mon pont de pêcheurs. Mon pont pour simplement prendre un thé le soir en regardant la rive asiatique, et zyeuter le pont du Bosphore, au loin, illuminé de mille et une couleurs comme un paon nous faisant la cour. C'est mon Eminönü. Et Eminönü, bien que les touristes s'y arrêtent pour une demie-heure, le temps de croquer quelques clichés et de se taper le bazar égyptien,  est principalement peuplée de locaux venant en profiter. Et c'est pour ça que j'aime maintenant m'y tenir. Ça grouille de gens, ça sent bon les fleurs, les noix grillées et le thé chaud. C'est l'hiver, la saison du salep. Le salep est une boisson sucrée et laiteuse, bien réconfortante, faite d'une poudre de racines d'orchidées, avec bien de la cannelle. Je suis une adepte et son odeur est sublime; on peut acheter un verre de salep sur les places publiques pour quelques sous.  Oui, ici, chaque chose est un métier en soi. Le vendeur de salep ne vend QUE du salep. Celui de Simit ne veut que des simits. La plupart des snacks sont spécialisés. Les dürümcüs ne vendent que des dürüms (wrap au poulet piquant avec cornichons et frites, le gyro habituel, bref). les köftecis ne vendent que des köfte (boulettes), les pide salonus sont spécialisés en pides et lahmacun, les büfes vendent souvent des döners kebab. Les börekcis vendent des pains (de la pogaca, princiaplement) et böreks (pâtisseries salées faites de pâte phyllo et remplies de fromage aigre, d'herbes et parfois de viande). Oui. Pourquoi faire dans le général quand on peut faire dans le particulier?
Le multi-spécialités, c'est pas ici que ça fonctionne. On voit cela dans tous les types de commerce. Même si des grandes surfaces comme Carrefour existent, je vous dirais que chacun a son métier, ici. Même les marques ont des boutiques uniques. Je vais chez Samsung si je veux un appareil Samsung. Je vais chez Nine West pour m'acheter des chaussures Nine West. Je vais chez Nike si je veux des Nike, ou chez Lacoste pour du Lacoste.  C'est comme ça. Tu veux un truc, vas le chercher directement chez le détaillant.

 Les pigeons dans les arbres

 Fleuriste d'Eminönü
 Suleymaniye et plusieurs autres mosquées veillent sur Eminönü.

 Des personnages intéressants viennent passer le temps ici :)

 On y trouve des stands de toutes sortes

 De l'autre côté, la tour de Galata nous observe.

 La mosquée Vieille Nouvelle (Yeni Camii) 

 Les gens déjeunent à l'extérieur.

Les petits stands de grains pour nourrir les pigeons.

 L'euphorie d'Eminönü 

 Yeni Camii
 Mon pont. En haut ça pêche en bas ça relaxe.
 Mais en haut... ça pêche vraiment beaucoup

 Le soleil dans la face, évidemment...

 Vue sur Eminönü depuis mon pont.

 Mon pont! Avec la tour de Galata qui veille à Beyoglu. 

 Suleymaniye, perchée sur sa colline.

 Perchoir à pigeons improvisé. Plutôt cool.
 Vendeur d'épis grillés et de châtaignes grillées.

 Docteur Sangsue :D

Belle Yeni Camii...

Alors... oui... je vaque à la paresse le jour, présentement. Je regarde. J'enregistre des images dans mon cerveau.
Ça veut dire:
- S'installer dans un petit resto, Esmer Chef, en face de la gare de Sirkeci (celle de l'Orient-Express, oui oui) et manger des raviolis turcs avec yogourt et sauce au beurre, en lisant "Chroniques d'une Mort annoncée".

Mes manti (raviolis turcs) et ma lecture... C'est une des mille et une versions du bonheur à l'état brut, pour moi.


- Ça veut dire grignoter un épi de maïs à Eminönü, en prenant du soleil.
- Ça veut dire me promener à Laleli, Aksaray ou Merter. Ça veut aussi dire prendre le thé tout partout et à toutes heures du jour et de la nuit.
 - Ça veut dire magasiner.

Je cultive mon Carpe Diem. Mes petits moments de plaisir.
Je mets mon ipod et le tramway est mon patron. Je sais où j'embarque mais je ne sais jamais où je descends.
J'adore ça.

Aussi, je vois des amis.
J'ai eu une escapade de shopping extrême avec Nebahat à Forum Marmara, mon centre commercial turc favori. J'ai acheté des chaussures décadentes, des tuniques, des robes, des bijoux. Du vrai magasinage de fille, comme je l'aime tant. Nebahat, alias Miss Bostanci, s'est constitué une toute nouvelle garde-robe en vingt minutes. Complètement fou! Aussi, on a bien ri quand j'ai commandé un combo au Burger King et ne comprenant pas la question du p'tit gars de la caisse, j'ai dit ouiiiiii... OMG! J'ai dit ouiii à un "supersize" . J'ai donc été supersizée! Un litre de Coke diète! Une frite gargantuesque.  Et un fou-rire impossible à stopper. J'ai le fou-rire facile, ces jours-çi.

 "supersizée" à Forum Marmara lol

Chaussures décadentes Nine West à 25 dollars en rabais! Je les adore!

J'ai aussi lunché avec Ayhan à Findikli, soupé avec Nebahat à Besiktas, sorti avec Dauphin (Yunus, héhéhé) dans un bar qu'on aime bien lui et moi et où j'ai cru que j'avais 25 ans comme lui en buvant toute cette bière sans penser que le lendemain matin (ce matin, en fait), j'aurais un mal de bloc et besoin de boire trois litres d'eau. Mais Yunus est un gars fiable que je connais depuis TRÈS LONGTEMPS. Il a cette utilité de me permettre de boire un peu en Turquie sans me foutre dans des situations pas possibles. Boire n'est pas un problème en voyage, vous savez. Mais faut savoir avec qui le faire. Yunus, comme Emre, sont sur ma liste verte.  Et quand quelqu'un comme Erdi rigole en te voyant arriver à 23h00 avec une face navrée de "j'ai un peu bu", et qu'il t'installe gentiment dans le lobby pour boire du thé, c'est que ta vraiment une face mutlu (joyeuse, de brosse). Et quand tu t'endors dans le lobby juste après et que tu te fais réveiller à 1h du matin par Bigboy qui te souffle une "meryemmmm... Meryemmm" en rigolant de ta bouille... c'est qu'il est temps qu'on me pousse dans l'ascenseur jusqu'à mon cinquième étage.
Mais dieu que c'était plaisant! Vraiment plaisant. Et j'adore rester dans cet hôtel, le Adora, car on n'a jamais un si bon service ailleurs.  Il y en a qui ont un don pour choisir les bons employés. Pas seulement pour leurs compétences, mais aussi pour leur face d'être en général. Ici, dans mon petit hôtel d'une quinzaine de chambres, je me sens comme à la maison.

Dans un si petit hôtel, l'avantage est d'en venir à connaitre les autres occupants.
Je suis arrivée au Adora en même temps qu'une femme iranienne et son fils, un jeune homme, qui viennent ici pour faire des achats de masse pour leur boutique en Iran, parce qu'en Iran, il n'y a pas de marques, en fait. Donc elle vient ici, elle achète et elle revend. Je vous le disais, le magasinage est roi à Istanbul!
Cette dame iranienne parle turc. Et comme je suis fascinée par l'Iran depuis toute jeune, nous avons beaucoup parlé. C'est drôle la vie parfois, une canadienne et une iranienne assises toutes les deux à boire un thé, avec comme seule langue commune le turc, parlant de tout et de rien, avec la complicité de Yusuf et d'Erdi, à la réception, pour nous traduire un mot que ni elle ni moi ne connaissons, de temps à autre. Et la dame me prend en affection, comme seules les femmes du Moyen-Orient ont le don de le faire. Elle m'ajoute dans son Facebook. Sa fille en Iran qui ne me connait pas mais qui travaille à l'aéroport de Téhéran pour une compagnie aérienne importante m'ajoute aussi, car sa mère lui parle de moi et elle connait l'anglais. Inutile de vous dire que je suis formellement invitée en Iran, les amis. Et mes idées sur l'Iran sont assez confirmées par cette dame.
1) En Iran tout ce qui est interdit est quand-même pratiqué, à la maison.
2) Les femmes iraniennes, sous leur robe noire, ont des vêtements totalement décadents.
3) Les Iraniens n'ont RIEN contre les Américains ni les Canadiens. Le peuple est navré des boycotts et interdictions, et la vision gouvernementale n'enraye pas leur hospitalité.
4) Il semble y avoir beaucoup de touristes et énormément d'argent et d'instruction dans ce pays. Il n'y a que nous, les Nord-Américains, qui avons peur d'y aller, la télé n'aidant pas.

 Quand le Canada rencontre l'Iran ... :)

C'est une belle rencontre, pour moi. Et qui plus est, le fait que je puisse la comprendre et qu'elle puisse me comprendre, dans cette langue qu'est le turc, est fantastique. Car ici, nous sommes deux personnes ayant une langue maternelle autre que le turc. C'est encore un pas de plus dans mon avancement vers l'indépendance langagière en ce pays.

J'ai aussi rencontré des Belges d'origine marocaine. Le papa de 80 ans, la maman de 67 ans leur leur fille. Le papa est absolument adorable. Comique, courtois (Il me dit toujours Madame) avec une bouille joyeuse et cet accent semi arabe semi belge. Je suis devenue la traductrice en chef de la famille car ils ne parlent pas anglais et avaient des questions sur l'hôtel, le wifi, besoin d'un couturier, besoin d'un taxi pour aller d'un endroit à l'autre, la maman ayant des problèmes de santé l'empêchant de pouvoir marcher longtemps.

Il y a aussi le couple british de retraités totalement amoureux d'Istanbul. À tous les soirs, ils me font un compte-rendu de leur journée, et me demandent conseil sur les transports.
Erdi me disait que je devrais travailler à l'hôtel tellement je suis comme un meuble ici.
Je vous écrit aujourd'hui en pleine matinée, depuis le lobby. Le lobby est ma deuxième chambre.

Ces prochains jours, (demain), j'ai une journée remplie qui inclut du théâtre et un souper chic, le tout avec Ayhan et sa chérie, puis avec Nebahat. Je dormirai d'ailleurs chez Nebahat (probablement), car on prévoit sortir à Taksim et/ou à Bostanci, et c'est loin du Adora, et il n'y aura plus de ferry ou de Marmaray à l'heure où on va finir. Le lendemain, tôt, Emel viendra faire son tour depuis Luleburgaz pour ma dernière journée en terre turque. On va ... magasiner! Ouais! Encore! Danger danger danger, mais j'ai eu mon bonus. Je ne savais pas! Je m'en suis rendue compte ce matin, donc il sera judicieusement dépensé dans des fringues dès que ma belle Emel me rejoindra.

Après ? Retour au Canada. Ouf. Retour en hiver. Retour au boulot.

Aujourd'hui, je ne fais rien. Je profite de mon petit hôtel. J'irai faire une marche et manger dans un bon restaurant avec du vin blanc et des mets raffinés... ou encore je boirais cola après cola en bouffant du fast food turc.

Hier, Dauphin et moi, avant d'exagérer sur la boisson, nous sommes empiffrés de "burgers mouillés", les meilleurs de tout Istanbul, selon Dauphin. Hummm ils étaient vraiment délicieux. Vraiment vraiment vraiment délicieux. Tellement que j'en mangerais deux ou trois autres right now. J'aimais ces petits burgers, avant... mais c'est pendant ce voyage-ci  que j'en suis devenue accro. Ça va me hanter jusqu'à la prochaine fois. Je pensais à Éric et Stéphane, qui auraient adoré ces burgers.
En fait, pour les gens difficiles comme Stéphane côté bouffe, la Turquie n'est pas un choc. La nourriture y est excellente, on y trouve du piquant, de la viande, et on peut trouver beaucoup de mets sans sauce. Il y a toujours moyen de se taper une grillade au coin de la rue. Les pommes de terre sont très utilisées. Les herbes et épices les plus utilisées sont le persil, l'aneth, la menthe, le thym, le sumac, la muscade, la cannelle et piment. C'est parfumé, mais pas dépaysant.
Les noix sont très consommées, spécialement les pistaches, les amandes. Les grains de maïs séchés et les pois chiches déshydratés sont un délice en regardant la télé. Un snack de luxe. Les graines de tournesol sont vraiment bonnes.
Le fromage est délicieux, beaucoup de fromage de chèvre, qui contraste délicieusement avec la tomate, ou le concombre.  Le street food est le plaisir non-coupable des Turcs. Ils en mangent toute la journée. Un simit par-ci, un petit plat de châtaignes grillées par là, un tantuni ou un lahmacun par-ci, un pide ou un islak burger par là. Un döner. Ou un pain de kokoreç. Des fèves en sauce, un çig köfte, des boulettes avec de la sauce piquante et du pain plat. Des légumes farçis (dolma)... Aubergines, courgettes, feuilles de vigne.
Et les desserts. Oh la la ! Il y en a une panoplie et ils sont tous délicieux. Mon préféré du moment est le sütlaç, une sorte de pouding au riz parfumé et riche. J'en mangerais tout le temps. Je  pourrais ne me nourrir que de sütlaç. Miam!

En parlant de bouffe... je vous laisse pour quelques instants...
parce que comme je reste à l'hôtel aujourd'hui, Yusuf à la réception a commandé de la bouffe pour tous les employés... plus moi. ouffff... hihihhi!  Je suis crampée tellement ça n'a pas d'allure. Quand je vous disais service VIP! C'est même plus que ça. C'est ma famille stambouliote, quasiment. Et ça sent drôlement bon. ;)

...
On est 30 minutes plus tard. hihihi. Je viens de manger un köfte ekmek très piquant (des boulettes dans un pain frais, avec tomates, chou mariné et piments forts, donc une sorte de burger turc, mais tellement meilleur qu'un burger traditionnel) avec les trois gars et la femme de ménage de l'hôtel. J'ai pas d'allure, je sais, je radote. Mais c'est vraiment le fun. La femme de ménage a lu l'avenir de Yusuf dans son marc de café, car elle est excellente à ce jeu. On a bien rigolé et le sandwich était délicieux.
Mais oui, je sais, j'ai PAS D'ALLURE. Tellement paresseuse qu'au lieu de sortir je reste ici  et on trouve que je fais pitié alors on me ramène de la bouffe d'un casse-croûte. À LEURS FRAIS. Mais c'est drôle comme situation. Tu es là entre le gars de la réception, la femme de ménage, le portier et le gars à tout faire... et tu te dis que tu n'as pas d'affaire là, mais ils t'ont invité, donc tu manges avec eux, et tu rigoles avec eux. 

Ahhhhh ! Ces doux moments de paresse. Comme je les aime! Ouais :)

Bonne journée les cocos.
Je vous reviendrai demain. Avec d'autres trucs pour alimenter vos lectures, insallah.





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