Ah! Que ça fait mal!
Se préparer à quitter Le Caire...
Se préparer de la pire manière possible; en passant une magnifique journée au soleil avec des gens fantastiques...
La douleur m'attaque violemment sans m'épargner une seule micro-seconde. Je ne peux pas me défendre.
Il y a toute cette nostalgie dans l'air. La nostalgie de ne pas avoir eu assez de temps. De ne pas avoir assez de temps en général.
La nostalgie d'un soleil fabuleux. D'un 20 degrés si doux. D'un repas décadent.
Je regarde le trafic et j'ai même l'impression que ça me manquera.
Mais surtout l'hospitalité et l'amitié sincère. La joie évidente. Le peu de sommeil et les longues discussions.
Ça fait longtemps que je ne me suis pas sentie autant reposée et c'est ironique que le repos me soit venu dans une ville de vingt millions d'habitants, bruyante et poussiéreuse.
L'impression que je sais où est ma place dans le monde. Quelles cultures me touchent. Quels gens me ressemblent.
Oui, cette Égypte que j'ai connu cette année à été une révélation. Non, elle n'est pas parfaite. Oui elle est amochée. Oui elle va continuer d'en baver. Non, elle n'est pas suffisante, pas hautaine.
J'ai le coeur gros.
Comment puis-je rallier mon style de vie et la culture des mes amitiés? Je l'ai toujours fait, ça ne changera pas.
Mais c'est si dur de concilier des inclinaisons si particulières. Ça n'a aucun bon sens!
Ce qui m'a marqué le plus? La grande beauté de ce fouilli. Les couleurs, les saveurs, la diversité.
Les voitures qui conduisent en sens inverse, les chauffeurs de tuk tuks pas en âge de conduire, les hommes dont le front est marqué à vie par les tapis de prières, les voiles de toutes les couleurs, le sable, le vent, les klaxons, la musique traditionnelle, la notion du temps, la patience qu'il faut avoir, le lunch au souper et le souper à l'heure du dodo, le thé fumant à la menthe fraîche, l'art de la négociation, les queens du selfie, la bouillotte dans le lit à 20 degrés celsius...
Oui la grande beauté de tout cela. Le choc du modernisme de City Star avec les échoppes locales d'Embaba...
Et le Nil! Oui le Nil, qui crée tout cela.
Jamais je n'oublierai ce voyage.
Demain Istanbul... qui est supposée être dans la neige.
Dernier trois jours de coeur gros et de gavage de bonheur. Paradoxe qui marque ma vie d'une année à l'autre.
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