On vous écrit d'Olympie, ce soir. On a finalement réussi à se rendre à destination, et même à visiter le site pour lequel on s'est tappé ce détour, le fameux site d'Olympie, une cité religieuse dévouée aux dieux grecs (on y retrouve entre autre le célèbre temple de Zeus) et lieu de création des jeux olympiques antiques.
Je dois vous dire qu'il n'y a rien à comprendre dans le système grec de bus, Ktel. Quand on dit que tous les chemins mènent à Rome (ou à Olympie, dans notre cas), mais qu'il y en a de plus compliqués que d'autres, rien n'est plus vrai ici.
Ktel, c'est en fait un consortium de compagnies de bus qui ensemble, couvrent toute la Grèce. Le problème est justement que c'est un consortium et non-pas une vraie compagnie. Résultat: toutes les régions (et même toutes les villes) gèrent à leur manière les centrales de bus. À Nafplio, ça a été relativement facile de me rendre à Sparte, mais je ne pouvais pas acheter de billet pour ma destination finale. J'ai acheté les billets Nafplio-Tripoli en premier, et en arrivant à Tripoli, on m'a expliqué que je devais changer de station pour acheter des billets pour Sparte, ce qu'on a fait (vive les taxis!) et on a pu aller à Sparte à partir de la deuxième centrale de bus... En arrivant à Sparte, j'ai tout de suite pensé à demander à un préposé comment me rendre de Sparte à Olympie, car j'y allais deux jours plus tard (aujourd'hui). Il m'a dit d'aller d'abord à Tripoli, et de Tripoli à Olympie... Alors, selon l'info qu'on avait eu, on se présente aujourd'hui à la même centrale ktel de Sparte, j'explique à une autre préposée que je veux aller de Sparte à Tripoli pour aller ensuite à Olympie, et elle me dit que non, que finalement il n'y a pas de bus de Tripoli à Olympie, que je dois faire Sparte à Corinthe (station de L'Isthme)- donc un gros 2 heures de bus, pour ensuite attendre 1 heure en station et me tapper Corrinthe à Pyrgos (3h30 de bus) et finalement Pyrgos à Olympie... Ça, grosso modo, c'est une balade d'environ 7 heures pour une distance qui originalement n'aurait pas dû dépasser les 200 km, car c'est ce qui devait théoriquement séparer Sparte d'Olympie. Regardez sur une carte du Péloponnèse et vous comprendrez qu'on nous a fait faire le tour de la presqu'île pour rejoindre la cité des Dieux. Grrrr...
Hé bien, on l'a fait. Non sans peine et misère, mais on l'a fait.
Comment aurions-nous pu prévoir le coup ? Impossible. J'explique:
Premièrement, le site web de Ktel est en construction depuis plus de 2 ans, et n'a aucun horaire de publié, et surtout rien en anglais sauf une page pour les plaintes. Il existe différents sites ktel en grec pour certaines régions (argolides, corfu, etc, mais rien d'uniforme et surtout rien en anglais).
Deuxièmement, même dans les centrales, les horaires ne sont pas nécessairement publiés. Ça dépend de la centrale, en fait. À Nafplio, on nous donne des billets gribouilléss à la main. On doit se fier au préposé pour connaître les cédules. À Sparte, on m'a remis une feuille photocopiée en grec uniquement avec les horaires des bus Sparte-Athènes en me disant: Un de ces bus te mènera à une centrale où tu pourras prendre une connexion vers Olympie. Je demande: "À quelle heure partent les bus pour Olympie?" Personne n'est capable de me répondre. Par contre, on nous donne de vrais billets, à Sparte. Pas des gribouillis.
Troisièmement, il est impossible de réserver un billet du point de départ au point d'arrivée voulu. On doit réserver connexion après connexion, et ce, tout au long de la route et en espérant pouvoir arriver avant le coucher du soleil et qu'il reste de la place dans le bus convoité. Donc, dès l'arrivée à une station, je devais laisser tous les sacs à Pascale, courir vers un guichet, tenter d'avoir ce que je voulais et revenir avec de nouveaux billets et encore des heures de plaisir en perspective.
Quatrièmement, on ne sait même pas où descendre !!! Les bus se rendent (généralement) dans des centrales, mais arrêtent partout pour laisser monter et descendre des passagers, comme si les bus voyageurs sont aussi des bus de ville, en même temps. Le conducteur annonce parfois un arrêt , mais pas toujours. Assez complexe, sincèrement, et on voyage toujours avec la peur d'oublier de descendre et de se ramasser dans un trou perdu dans la campagne grècque.
Il y a bien quelques centrales bien organisées. Par exemple, celle de Pyrgos offre un dépliant avec tous les horaires, en anglais et en grec, et a un comptoir d'achat de billets efficace, avec plusieurs préposés. Ils nous donnent les billets imprimés, et nous disent à quel embarcadaire attendre le bus. Pyrgos = ce que Ktel devrait offrir partout !
Bref, aujourd'hui, on a réussi à attraper le bus pour Olympie in extremis, en débarquant à Pyrgos, mais ils ont été très rapides.
Les bus sont lents, en région !!! Faire 23 km entre Pyrgos et Olympie nous a pris environ 40 minutes ! Débile ! Et faire Patras-Pyrgos, un gros 87 km, nous a pris presque 1h30. On était totalement crevées ! Et je crois que je vais en faire des cauchemars, cette nuit ! On a carrément fait le tour du Péloponnèse en bus pour arriver ici. Dieu merci, on est près de Patras, et c'est là où on va demain. On prend un bus Olympie-Pyrgos et Pyrgos-Patras... Comment je le sais ? Parce que j'ai l'horaire des bus de Pyrgos... N'oubliez pas ce que je vous ai dit: Pyrgos est bien organisée, côté centrale, et ils ont des dépliants. Ouf ! Au moins ça. Ça m'enlève un peu de job.
J'ai trouvé sur google map le chemin à faire à pied demain entre la centrale de bus de Patras et le bureau de check-in de la Minoan Line... en supposant que le bus arrête effectivement à la centrale prévue. Je touche du bois. Sinon, je ferai appelle à la carte cachée des voyageurs: le taxi ! ah ah ah!
Là, mon prochain défi Ktel: Me rendre de Corfu aux Météores. J'ai lu dans le routard qu'il y a un trajet Corfu-Thessalonique, via Kalambaka (Météores), mais je n'y crois pas. J'ai cru comprendre qu'il faudrait plutôt qu'on traverse en ferry (1h30 de traversée) jusqu'à Igouménitsa, et qu'ensuite, on prenne un bus Igouménitsa-Ioannina et Ioannina-Kalambaka... Selon moi, c'est un gros 5 heures de transport. Mais j'aimerais prendre l'express vers Thessaloniki via Kalambaka... Le problème: impossible de connaître l'horaire, sauf en appelant. Personne ne peut me renseigner, sinon... grrrr... Sur un site grec (agence de voyage), j'ai comme deviné qu'il y aurait un bus à 7h45 du matin de Corfu à Kalambaka... mais rien n'est sûr. Je vais appeler Ktel-Corfu après-demain et réserver d'avance... au cas où.
Bon, ok.
Assez parlé de casse-têtes.
Laissez-moi vous dire un mot sur le pourquoi de notre si courte visite à Olympie, c'est à dire le site archéologique + le musée. Nous sommes arrivées vers 16h00 sur le site, mais ici, en été, les sites ferment à 19h30, donc on avait le beau jeu: le soleil était moins intense qu'entre 12h et 15h et en plus, tous les charters ou presque étaient déjà partis. On avait le site pour nous toutes seules ou presque! Hourra !
On s'est bien amusées, en fait, entre autre sur la ligne de départ des courses olympiques antiques et en imitant NIKE, la divinité de la victoire, avec son bras en l'air (la statue de la liberté y ressemble étrangement, à Nike). On a aussi compris ce que voulait dire "être un vrai Apollon", une fois que nous avons vu la statue de ce dernier, plus grande que nature... et ma foi, vraiment très sexy. Malheureusement, quelqu'un lui a brisé la quéquette, donc on n'a pas pu vérifier si "être un Apollon" signifie aussi "être bien équipé", ou seulement "être mignon et sexe comme tout". Ça reste un mystère. Mais Apollon, c'est mon idole. Vraiment, y'é cute.
Voici quelques photos d'Olympie, en espérant que ça vous plaise comme ça nous a follement plu.
Et ne faites pas de rêves osés en pensant à Apollon, là. Ce n'est qu'une statue, après tout.
Au plaisir de vous reparler... probablement à Corfu ! Yay!
Apollon, tel que vu au Musée du site d'Olympie. Belle pièce d'homme, hein ?
Moi, criant victoire "à la manière de Nike"
Vestiges réstaurés à Olympie
Magnifique !
Beaucoup de fins détails sont conservés intacts
La taille des colonnes au sol est impressionnante ! C'était gigantesque.
Le site est très paisible, avec ses colonnes et ses vestiges à travers les arbres
Ce carré à l'apparence anodin est en fait l'endroit ou les prêtresses font le rituel de la flamme olympique avant que celle-çi fasse le tour du monde jusqu'à destination, et ce, depuis 1938 (jeux modernes)
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