mercredi 4 avril 2012

Quand on a le temps de penser ...

Je suis à la maison.
J'ai été malade et je suis à la maison pour un mois.
Je me repose. C'est la vie qui me fait signe de freiner. Moi, la fille sans permis de conduire, je pèse sur le fre-frein.

Mes plans ont changés. Ils changent à tous les jours, on dirait.
Premièrement, j'ai dû revoir mon vol. Comme je pars de Québec, et qu'à Québec il y a très peu de départs, quand mon premier vol Québec-Toronto a été annulé, du coup je manquais toutes mes connections. Pendant un bout, on m'a redonné une connection via Francfort, qui était trop courte. Puis, on me l'a changée pour un vol Québec-Chicago-Varsovie-Istanbul. Trois vols à prendre, mais bon, ce n'est pas ma première fois. Le hic, c'est que je resterai à Chicago pour un bon dix heures. Je vais peut-être aller visiter la ville rapidement. J'aurai le temps de le faire, en tout cas. À suivre.

Éric ne vient pas en Turquie. Ça, vous le saviez.
Du coup, je n'avais plus beaucoup envie d'aller seule à Rhodes, une île romantique à souhait, que je ne voulais pas visiter seule. Alors, j'ai annulé Rhodes. La romance en solo, ce n'est pas ma tasse de thé. J'ai aussi beaucoup trop de fatigue dans mon petit corps pour me tapper un méga backpack de la mort qui tue. J'ai beaucoup trop besoin de me centrer sur mes amis, et j'ai surtout besoin de prendre du recul face à mon quotidien. C'est comme ça. Chaque voyage a son but. Et comme la Turquie, c'est ma quatrième fois, je peux me permettre d'y aller simplement pour le plaisir d'y aller, sans trop m'investir dans de grandes promesses et de lourds engagements.

Je vous dirais que le fait qu'Éric ne puisse plus venir m'a un peu déboussolé. Après tout, on planifiait ce voyage ensemble. Du coup, je me retrouvais seule, et mes amis n'ont pas vraiment de vacances pendant mon séjour. Pas grave, que je me disais. J'allais simplement vivre leur quotidien à temps plein.

Puis, le destin m'a fourni une partenaire de voyage inespérée. Mon amie Hend, une Égyptienne qui a été ma guide au Caire en 2009, a décidé de se joindre à moi pour une petite virée, pour les dix derniers jours de mon voyage. Je suis très très heureuse de la tournure des événements.

Hend est une guide touristique "freelance", spécialiste du Caire et d'Alexandrie. Elle est une excellente guide, et après mon voyage en Égypte, j'ai gardé contact avec elle.
En apprenant qu'elle étudiait le turc dans ses temps libres, un peu comme moi, je lui ai offert tout bonnement de se joindre à moi pour quelques jours, et elle a accepté très rapidement mon offre.
J'irai chercher Hend à l'aéroport Atatürk et nous irons quelques jours chez Özlem, qui souhaite la connaitre et l'héberger. Ensuite, nous irons probablement visiter Bursa, une ville que j'ai eu la chance de voir, mais en trop peu de temps, en 2008. Puis, on finira ça avec quatre belles journées à Istanbul (peut-être cinq) où nous magasinerons, et nous feront la dolce vità.
Hend n'est jamais sortie d'Égypte. Du coup, c'est moi qui deviendra la guide. Guider une guide, ça me met une petite pression supplémentaire, mais j'aime bien l'idée de revoir mon amie. Hend est une femme particulièrement intéressante, car elle a toute l'indépendance des femmes occidentales, tout en ayant gardé ce petit côté oriental. Elle porte le voile, entre autre. Elle fera une superbe backpacker voilée, ce qui en bouchera un coin à bien des gens. Comme si les femmes voilées étaient toutes des femmes soumises. Non seulement c'est faux, mais c'est un typique cliché occidental que de le penser.
Le fait que mon amie porte le voile ne change absolument rien. 
Elle le porte tellement bien que je ne pourrais pas l'imaginer sans, en plus. Hend est une fille à la mode qui est une accroc du magasinage. On risque de bien s'amuser !

C'est fou comme l'internet peut permettre d'enrichir certaines relations. J'ai été la cliente de Hend, en quelque sorte... Mais l'internet a permis une amitié. Une belle amitié qui va croître en Turquie. J'en suis très très contente, et honorée aussi.

Le plan temporaire est le suivant:

Le 18 mai: je vole de Québec à Istanbul via Chicago et Varsovie.
Le 19 mai: arrivée à Istanbul, voyage vers Sakarya si j'en ai la force, sinon je dors une nuit à Istanbul.
Le 27 mai: Soirée du henné de Nurdan, une amie de Özlem que j'ai eu la chance de connaître lors de mon voyage précédent.
Le 28 mai: Mariage de Nurdan (probablement). Le mariage est à Istanbul, du côté asiatique.
Le 1er juin: Je pars à Istanbul seule pour 3 jours. Cette petite escapade, je me l'offre en remplacement de Rhodes. J'aime Istanbul.

Hend devrait arriver vers le 7 ou le 8 juin. Je ferai un aller-retour Sakarya-Istanbul-Sakarya avec elle.
Ensuite, nous organiserons notre temps.

Comme vous le constatez, je ferai plusieurs aller-retour entre Sakarya et Istanbul. Je ne visiterai probablement rien d'autre. Et ça me va. J'ai envie de passer du temps dans la métropole turque. J'ai envie de connaître une Istanbul différente de celle que j'ai déjà vue. J'aimerais explorer les endroits où les locaux vont se divertir ou relaxer. J'aimerais aussi explorer la rive asiatique de cette superbe ville. Je n'ai pas vraiment eu la chance de le faire.

J'ai plusieurs amis à Istanbul, maintenant. Ça me donne plus d'options.
Alors voilà, j'en suis là.

Il reste environ un mois et demi avant mon départ. Pour la première fois de ma vie, je ne sens pas ce voyage approcher. J'ai probablement trop de fatigue accumulée, et je ne vois pas l'approche du départ.

Mes messages seront de plus en plus à propos d'expériences réelles touchant mes amitiés, car j'ai la chance maintenant d'avoir un véritable cercle d'amis bien à moi en Turquie. Quand j'y vais, c'est un peu comme aller chez soi visiter sa famille.
J'ai beaucoup amélioré ma maîtrise de la langue, depuis septembre. J'ai hâte de tester mes nouvelles "capacités" sur place. Mes amis ne me corrigent pas assez. Ils savent ce que je veux dire et lisent entre les lignes.
Ça me fait croire que je suis meilleure que je ne le suis en vérité, probablement, mais bon, j'ai vraiment l'impression d'avoir fait un pas de géant depuis 2011. On verra bien !

J'ai hâte de vous en dire plus.
Pour l'instant, je n'en ai pas la force.
Mais sachez que ces vacances me feront du bien. Je n'ai jamais autant eu besoin de changer d'air.
Et l'air stambouliote, aussi pollué qu'il soit, me fera l'effet d'un bon pouich de Miss Dior.
Hummm que ça sentira bon!