vendredi 20 février 2015

Derniers miles en Turquie: Il me manque du temps!

J'ai perdu deux jours de Turquie.
C'est comme ça.

Après  quatre vols annulés  et un cinquième  retardé de 5h30, je me suis rendue.
J'ai passé trois heures à l'aéroport d'Istanbul car comme ils avaient fermé la veille, c'était le bordel hier. Juste pour débarquer de l'avion ça nous a pris 1h30 parce qu'il n'y avait pas de marches mobiles de disponibles ni de passerelle. Il fallait attendre son tour.
Puis nos bagages ont été perdus à quelque part dans l'aéroport... pendant  1h30. Les bagages de 260 passagers. Ils ont finalement été retrouvés et j'ai pu quitter.
45 minutes en métro et tram.

J'ai voyagé en classe affaires. C'était trop génial: espace pour les jambes, excellente nourriture, plusieurs privilèges... Je le méritais  héhé.  Mon voisin  de banc était assez intrigant et fort sympa. C'était un jeune homme copte du Nord Soudan, très  très  TRÈS aisé provenant du famille nantie et travaillant dans l'entreprise  familiale de distribution de matériel électronique. En voyage à  Antalya pour affaires.
Je le questionne sur son pays qui vit une crise... il me parle ouvertement. J'évoque Ben Laden...
Il semble hésiter. J'ai ouvert un sujet épineux? 
"Non, qu'il me dit. C'est juste que Ben Laden, c'était un homme fort riche. En fait... il vivait dans mon quartier. C'était mon voisin direct et son fils jouait avec moi lorsque j'étais enfant. Celui de ses fils qui a écrit  un livre. Une amitié plutôt interdite par Ben Laden, vu que je suis copte."

Évidemment c'était avant 11 septembre. Une histoire figée dans le passé comme dans la glace.

Wow! Est-ce vrai ou faux? Aucune idée.  Mais j'ai plutôt l'impression que  c'était  vrai. Après tout, pourquoi me dirait-il tout cela? 

J'aime la vie d'aéroports pour cette raison : on rencontre des gens. Je connais même un couple d'aéroport  (Lisa et Jean).  :)

Arrivée à  Istanbul hier, j'ai soupé au Adora et jasé une bonne heure avec des Argentins aussi en stand by à cause d'annulation de vols. Ils devaient attendre 2 jours avant de repartir.  Trois  femmes et un jeune homme. Comment je les ai connu?  Parce qu'ils ne parlent pas un mot d'anglais et leur serveur pas du tout l'espagnol. Donc le serveur  (que je connais- c'est celui qui a vécu au Québec ) m'a demandé de traduire le menu. Héhéhé
Ce que j'ai fait.

Après  dodo.
Puis aujourd'hui j'avais rendez-vous à  13h avec Ayhan, un ami rencontré il y a longtemps sur le site Livemocha lorsque je commençais à  apprendre le turc.
On se voit depuis 3 ans et je connais de grandes parcelles de sa vie, ses histoires de coeur, ses voyages, etc.
Mais comme aujourd'hui je voulais magasiner des chaussures, je l'ai forcé à m'accompagner. Pas son activité favorite, mettons, mais il a fait ça comme un champion, surtout chez FLO lorsque je l'envoyait chercher des boîtes :" du 39 pour ce modèle svp" ou encore "peux-tu prendre les café et non les noirs svp?" Lol
Puis même chose chez Nine West qui avait encore des rabais fantastiques. Les chaussures à 250$ +taxes étaient à 65$ taxes incluses.  Ouiiiii! 

Donc je suis partie du Canada avec 4 paires dans mon sac... et je reviens avec 8 paires : deux égyptiennes et deux turques. Je suis carrément folle. Donc premier arrêt Taksim.

Puis il m'a amené manger des kuru fasulye près de Süleymaniye (la mosquée de Soliman le Magnifique)... Dès gourganes en sauce épicée. Miam! Le repas végé par excellence et comme je suis végétarienne à  temps partiel ça m'allait parfaitement. Donc kuru fasulye, riz, marinades et un bol de yogourt épais, pratiquement fromagé de par sa texture. Un pur délice!
Puis il m'a amené manger du boza, un pudding de boulghour fermenté, sucré et acidulé saupoudré de cannelle. Un régal!
Quel  beau repas bien turc! J'ai si bien mangé pendant ce voyage et hé reviens avec quelques recettes égyptiennes.

Ensuite, j'ai dit au revoir à Ayhan et je suis rapidement repassée au Adora et pour laisser mes sacs, pour ensuite prendre le traway vers Zeytinburnu et aller retrouver Nisa et Yunus pour un dernier café avant de partir. Je quitte cette nuit à 2h 15 l'hôtel.
Je suis revenue à l'hôtel vers 2h30. 
Et il est maintenant  00:45. Je ne dormirai pas. Je veux que ça dure longtemps. Je n'accepte pas que ça soit en train de finir. C'est très très stressant de ne pas savoir quand je reverrai ma gang.

Et j'ai le coeur gros comme l'univers.
Mais c'est la vie, du moins la mienne.

J'ai passé  de belles vacances. Un seul regret : ne pas avoir pu voir Özlem. Elle n'a pas pu venir me voir en début de voyage et à cause de toutes mes histoires d'aéroport on a manqué de temps. La prochaine fois elle sera ma priorité.

Mon top?

Mes gens! Ma gang de fous!

Dans le désordre :
Hend ma beauté égyptienne
Dalia ♡
Mohamed mon mari égyptien Lol
Heba et Hoda les jumelles
Mariam et Malak les petits singes
Les parents d'Hend (les rois du langage corporel héhéhé)
Gaby notre valentina
Nardy et son chat  Candy
La voisine au nikab
Tamer mon ami sincère
Erdi mon big boy
Yunus et Nisa et leur grande générosité
Emre mon bro turc
Ayhan le grand cultivé... qui essayait la moustache turque pour la première fois (lui ai dit que yark!)
Emel ma petite comique et grande rêveuse
Le staff du Adora

Ils sont mes musts de ce périple.

Mention spéciale à :
Le Caire et sa folie inimaginable
Alexandrie la déchaînée
Istanbul la romantique

Alors voilà.
J'espère avoir pu vous faire sentir un brin de mon émotion de par ces billets.

À la prochaine fois!

mercredi 18 février 2015

Les maudits aéroports

J'adore la vie d'aéroports...
Mais les aéroports sont parfois maudits.
Pour vous faire une histoire courte, je suis prise à l'aéroport du Caire depuis 24 heures parce qu'il y a eu une méga tempête de neige à Istanbul (ben hâte de voir ça lol), ce qui a entraîné la fermeture temporaire de l'aéroport Atatürk.

En résumé, j'ai été cédulée sur quatre vols différents avec deux compagnies différentes  (Turkish Airlines et Egyptair) et comme c'est toute une patente que de se faire refaire le billet à chaque fois et que les compagnies sont vraiment lentes à réagir, j'ai fini par coucher ici. Au début recroquevillée sur un banc droit... Puis après, grâce au génie de ma belle Hend qui a réussi à m'envoyer un Whatsapp malgré mon wifi de merde, je suis allée dans la salle de prières des femmes de l'aéroport. C'était sécuritaire et quelques femmes faisaient comme moi. On se couvre et on dort.

Ces salles de prières sont très pratiques et relaxantes. Et comme ici on ne fait pas de discrimination, il y a encore des fumoirs à l'aéroport !!! Lol ouf!

J'ai finalement convaincu un monsieur aux ventes d'Egyptair de m'upgrader en classe affaires
Ce sera ma première fois! Non, ce n'était pas tout à fait gratuit mais c'était peu cher avec le "wave" de la plupart des frais. 
J'ai donc un service spécial, j'ai droit au lounge privé  pour attendre,  à  des porteurs de bagages etc. 
Comme le vol est court, j'ai osé me le permettre. C'est moins cher que sur un vol longue durée.

Je touche du bois pour que mon vol parte à l'heure et arrive tôt à  Istanbul. J'suis brûlée et j'ai besoin d'une douche.

Je crois que mon séjour final à Istanbul sera court et touchant. Ouf que j'aurais apprécié les tuk tuks d'Embaba au lieu de ce chialage aéroportuaire!

Mais c'est comme ça!
Btw je me suis trouvé un autre prospect d'époux égyptien héhé.  Un gars qui travaille ici pis qui a décidé de même de m'acheter un Pepsi et une bouteille d'eau. Il voulait mon passeport en échange parce que j'ai eu droit à ces questions dans cet ordre:"Tu viens d'où? " et "Es-tu mariée? "

Well well well...
J'espère vous reparler de ma belle İst!
Bye là!

mardi 17 février 2015

Ah que ça fait mal!

Ah! Que ça fait mal!
Se préparer à quitter Le Caire...
Se préparer de la pire manière possible; en passant une magnifique journée au soleil avec des gens fantastiques...

La  douleur m'attaque violemment sans m'épargner une seule micro-seconde. Je ne peux pas me défendre.

Il y a toute cette nostalgie dans l'air. La nostalgie de ne pas avoir eu assez de temps. De ne pas avoir assez de temps en général.

La nostalgie d'un soleil fabuleux. D'un 20 degrés si doux. D'un repas décadent.
Je regarde le trafic et j'ai même l'impression que ça me manquera.

Mais surtout l'hospitalité et l'amitié sincère. La joie évidente. Le peu de sommeil et les longues discussions.
Ça  fait longtemps que je ne me suis pas sentie autant reposée et c'est ironique que le repos me soit venu dans une ville de vingt millions  d'habitants, bruyante et poussiéreuse.

L'impression que je sais où est ma place dans le monde. Quelles cultures me touchent. Quels gens me ressemblent.

Oui, cette Égypte que j'ai connu cette année à été une révélation.  Non, elle n'est pas parfaite. Oui elle est amochée.  Oui elle va continuer d'en baver. Non, elle n'est pas suffisante, pas hautaine.
J'ai le coeur gros.
Comment puis-je rallier mon style de vie et la culture des mes amitiés? Je l'ai toujours fait, ça ne changera pas.
Mais c'est si dur de concilier des inclinaisons si particulières. Ça n'a aucun  bon sens!

Ce qui m'a marqué le plus? La grande beauté de ce fouilli. Les couleurs, les saveurs, la diversité.

Les voitures qui conduisent en sens inverse, les chauffeurs de tuk tuks pas en âge de conduire, les hommes dont le front est marqué à vie par les tapis de prières, les voiles de toutes les couleurs, le sable, le vent, les klaxons, la musique traditionnelle, la  notion du temps, la patience qu'il faut avoir, le lunch au souper et le souper à l'heure du dodo, le thé  fumant à la menthe fraîche, l'art de la négociation, les queens du selfie, la  bouillotte dans le lit à  20 degrés celsius...
Oui la grande beauté de tout cela. Le choc du modernisme de City Star avec les échoppes locales d'Embaba...
Et le Nil!  Oui le Nil, qui crée tout cela.

Jamais je n'oublierai ce voyage.
Demain Istanbul... qui est supposée être dans la neige.

Dernier trois jours de coeur gros et de gavage de bonheur. Paradoxe qui marque ma vie d'une année à l'autre.

dimanche 15 février 2015

Le temps passe trop vite au Caire

Le Caire ...
Au Caire, le temps est peut-être relatif. Mais il passe trop vite, en tout cas!
Je suis dans mes derniers droits en Égypte. Mon gros deux semaines ici aura passé comme une tempête de sable: rapidement mais intensément. 
Depuis plusieurs jours je tente de boucler la boucle sans trop charger mes journées; ça fait longtemps que j'ai appris qu'on profite  ieux des petits plaisirs de la vie lorsqu'on développe un peu son immobilisme. Il y a un temps pour casser la baraque et un autre pour mettre ses lunettes de contemplateur. Bien des gens sont contre l'immobilisme. Moi je suis pour l'immobilisme intelligent.
Depuis mon retour d'Alexandrie, je me suis échouée dans plein  de cafés. J'ai magasiné dans un centre commercial encore plus moderne que les nôtres. J'ai mangé dans de bons restos. J'ai vu des gens. J'ai renoué avec un vieil ami.

Le 12 février, j'avais entre autre rendez-vous avec mon Tamer après sa journée au boulot. Je voulais en profiter pour lui présenter Hend, car ils ne se connaissaient que par téléphone et Facebook. 
On lui a donc donné rendez-vous à mi-chemin entre son travail à Maadi et sa maison à Ain Shams, sur Zamalek, à Nile  City.
Nous étions  à peu près tous à l'heure, malgré le trafic du jeudi soir (début du weekend égyptien) heureux de nous voir pour le temps d'un souper délicieux et fort agréable. Nous avons repris là où nous nous étions laissés la dernière fois, bref... On a beaucoup parlé de la désillusion des jeunes d'ici qui ne trouvent plus leur place depuis la révolution. La vie n'est pas une lutte de tous les jours pour tous, mais plusieurs années sont gaspillées à rêver, faute de moyens. Et quand on a les moyens, sortir du carcan n'est pas si simple. On a ri aussi. Ri de mon expérience à  Embaba, puisque je passe mon temps à être sur le bord de provoquer des accidents de tuk tuks et de moto dès que les chauffeurs quittent la route des yeux pour observer "l'extra-terrestre à ux yeux bleus". D'ailleurs Malak à posé la question à Hend : "tooti comment ça Maryam à des yeux bizarres?" Héhé. 
Je venais ici pour vivre des différences culturelles... et il s'avère  que la différence culturelle, c'est moi!

Notre petite soirée a fait plaisir à Tamer. Il me l'a dit et était franchement content de me voir. À son retour à la maison il a continué la discussion via nos cellulaires... pour une fois qu'on est sur le même fuseau horaire! Et par galanterie Hend et moi avons eu droit à une rose chacune. 

Pour la soirée à Nile City j'étais en robe. Bien chic, bien comme il le faut... Tant qu'à sortir aussi bien faire ça  dans le sens du monde, mais mes chaussures ouffff! Hend ne pouvait juste pas permettre  que je gâche mon look avec des chaussures du quotidien ; sa mère  m'a donc généreusement  prêté les chaussures à talons qu'elle portait lors des dernières  fiançailles de la belle Heba.
Ça faisait assurément mieux que mes vieilles Hush Puppies de 2006, reliques apportées dans mes bagages avec l'idée de m'en débarrasser après mes trois semaines de vagabondage, justement!
Ça, c'était le 12. Ah quel 12 tout en plaisir!

Le 13, c'était le Jour Gaby. Réservé depuis longtemps à l'horaire.
Gaby, je l'ai connue l'an passé à  Dahab, grâce à Hend. Et comme Gaby est amenée à travailler sur une base assez régulière au Caire, nous avons pu la voir lors de son vendredi de congé. Le plan : jour pré  St-Valentin  avec Gaby et Hend à City Star. Nous avons mangé, ri, fait du shopping, nous avons un peu vegeté, nous promenant d'une boutique à l'autre sans rien acheter...
City Star, c'est un méga centre commercial avec des boutiques branchées et des aires de repos, des restos etc. Gaby en a profité pour nous inviter pour le lunch et nous offrir un petit cadeau de St-Valentin de Body Shop. Très  très gentil de sa part. Nous avions l'impression d'être de vraies Valentines. :)
Lorsqu'on va dans un endroit comme City Star, on passe à  travers un tralala de sécurité qui pour une étrangère comme moi est assez nouveau. On fouille les coffres des voitures, moteurs éteints, les chiens renifleurs cherchent des explosifs. Il y a des hommes armés. On veut éviter des événements tristes. 
Nous avons terminé le fameux vendredi 13 de la gigne à l'hôtel Concorde, hôtel où Gaby travaille, pour un dernier thé et un tiramusu. J'ai pu visiter les lieux et je peux vous le dire: ce 5 étoiles ne manque de rien!

Le 14 février, Hend et moi organisions un petit lunch de St-Valentin pour le groupe de célibataires amis d'Hend. Donc Mohamed, Dalia et Nardy sont venus, en plus de Hoda et ses filles. Hend avait préparé une belle tarte aux fraises et moi des cupcakes aux fraises avec un crumble d'Oreo.  C'était vraiment très bon! Et vous savez, une panne électrique en plein milieu d'une activité de St-Valentin, ça pourrait même être romantique... si ça n'arrivait pas tout le temps. Nous sommes donc sortis au Café  "couch Potato" de Dokki prendre le thé  et la cheecha, tant qu'à  rester dans le noir.
Et la St-Valentin, après  tout, c'est la fête de l'amour et de l'amitié! Alors ouiii célébrons l'amitié, la sincère, celle qui fait fi des différences culturelles ou de caractère.
Petite pensée pour mes belles girls dans le monde:
Ma Mélanie, ma bff, ma comparse du quotidien
Ma Özlem, ma soeur turque, que j'aime gros comme le ciel
Ma Emel, ma petite comique au grand coeur!
Ma Roxana, que je ne vois jamais et qui est si loin et si proche
Ma Hend, ma girl égyptienne, qui me reçoit  chez elle présentement avec tant de générosité!
Mes girls mexicanas : Marisela, Yessika, Melisa...
J'ajoute à  ça  ma Pascale, ma soeur de sang. Qui me connaît et me comprend malgré nos différences.
Bonne St-Valentin à tous les vrais amis du monde! Car si vous avez de l'amitié dans votre vie vous ne serez jamais seul ou seule.
Et une pensée pour mon amoureux  à  qui j'ai fait un excellent cadeau de St-Valentin: un peu de temps seul sans mon blablabla Lol. 
Aujourd'hui on est le 15. Le 15 à été une journée  relaxe. Nous avions prévu une soirée au bazar, Hend, sa mère  et moi. Nous avons avant cela partagé une assiette de koshary au centre-ville avec le père  de Hend. Bizarrement, il mouillassait aujourd'hui.  Rien de très  effrayant, mais comme au Caire il ne pleut pas souvent (Le Caire c'est un peu le désert ), les rues n'étaient  pas bondées  ni Khan el Khalili. Nous sommes allées prendre un sahlep  (breuvage traditionnel bu en Turquie et en Égypte) dans le plus vieux café du bazar, celui même qui était le préféré du roi Farouk, avant la révolution de Nasser. C'était de toute beauté!  Vous savez, l'image typique du Moyen-Orient  que l'on a en tête sans trop savoir pourquoi, et bien, c'est exactement  cela!
By the way je dois vous dire que mon papa et ma maman égyptien me forcent à manger le matin. Ils ne surveillent et remplissent mon assiette quand j'ai le dos tourné! Un falafel de plus, un morceau de pain de plus... J'ai vraiment l'impression  de trop manger et ils n'acceptent aucun  NON!  Oh my God! Une chance que je ne vis las ici à  temps plein! Je serais vraiment obèse!
Petite pensée  triste en terminant:
21 Égyptiens se sont fait tuer aujourd'hui en Libye par l'état  Islamique. Tous des Coptes égyptiens. Le pays est en deuil national pour sept jours. Il faudrait que la planète se réveille un peu. L'état  islamique ne s'attaque pas qu'à l'Occident; ils s'attaquent aux pays d'ici aussi. Les gens de partout vivent dans la terreur et tout ça au nom du pouvoir extrême.  Ici, tout le monde est en choc et les gens savent pertinemment que ce n'est pas ça  l'Islam. C'est évident qu'il s'agit d'une interprétation ridicule du Coran et de préceptes qui ne font aucunement l'unanimité ici. Et comme en Égypte on est Égyptien avant d'être  chrétien ou musulman, c'est à l'Égypte que l'Isil s'en est pris.
Très très triste.
Demain Sisi le président fera un speech. Mais sans unité entre les pays pour vaincre l'ennemi invisible, les bonnes intentions ne serviront à  rien.
Bonne soirée.
Vie de café...
Sahlep dans le plus vieux café de Khan el Khalili, celui qui était le préféré du roi Farouk
Je fais une belle vie, hein!
Vie de café; la suite
Lampes magiques... ;)
Ark le trafic du Caire!
Vie de café, la suite de la suite, avec Hend et Nardy!
Party de St-Valentin avec Nardy, Dalia, Mohamed et Hend... et mes cupcakes aux fraises!
Mes cupcakes de St-Valentin... et la somptueuse tarte aux fraises de Hend
Journée de paresse à l'Intercontinental City Star
Oui, it's time for love, comme le pointe Hend... mais elle n'a pas l'air convaincu héhéhé
ouiiiii it's time for loveeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee
Avec Gaby et Hend au Ruby Tuesday's . Merci Gaby pour le lunch !
bébéééééééééééééééé!
Couscous sucré à l'égyptienne, gracieuseté de Hend
Tamer et moi à Nile City.
J'adore son style! Elle l'a l'affaire! :)

vendredi 13 février 2015

Alexandrie est une Drama Queen

Je vous reviens ce matin après trois belles et originales journées dans la très méditerranéenne Alexandrie. Trois jours deux nuits à déambuler dans les rues pittoresques... Alexandrie et son petit air européen, ses immeubles délavés par les bourrasques de sable et de vent, son vieux tramway et son air salin.
J'ai tout de suite eu un coup de coeur pour la belle Alex. Ça m'a fait penser à Tessaloniki. La ville est allongée sur le ventre, bordée à droite par la mer de bout en bout. Un long passage piétonnier appelé la Corniche s'étale près de la mer, et des immeubles aux frises intactes, très très années 1850, sont plantés en bord de mer. Les immeubles, à première vue, sont vieux et décrépits, mais dans les faits, ils sont usés par les intempéries et par le temps, mais la plupart sont magnifiques de l'intérieur . Splendides même. 
Mo, Hend, Dalia, Heba et moi séjournions dans un de ces immeubles, à L'Egypt Hotel... Un petit hôtel peu dispendieux mais agréable et propre, avec une vue à perdre connaissance sur la belle Corniche et sur les couchers de soleil plongeants sur la ville.  Les quatre filles, nous avions une petite suite de deux chambres; les soeurs partageaient une grand lit et Dalia et moi la chambre à deux lits simples. Les plafonds semblaient interminables. Nous avions des volets à l'ancienne, qui claquaient impunément au vent, et un balcon exigu mais donnant directement sur la corniche.
Nous avons fait du shopping, de la terrasse, de longues marches, quelques visites, beaucoup de photos.
Nous avons aussi beaucoup (trop) mangé: des grillades, du riz au lait, des poissons et fruits de mer, du thé à la menthe.
Mais si vous lisez un guide touristique d'Alex, on vous parlera assurément de la grande bibliothèque, la plus gigantesque de tout le Moyen-Orient. On vous parlera évidemment de la citadelle, ou même du palais du roi Farouk. Des catacombes, oui... Mais on ne vous dira jamais au grand jamais qu'Alex est la reine du drame. La Drama Queen par excellence...
Je l'ai découvert par hasard... en deux nuits trois jours de folie furieuse à travers les changements émotionnels de madame Alex.
Nous avons tout eu: Une tempête de sable, une tempête de vent, de la pluie glaciale, puis du soleil, encore de la pluie, de la grêle (oui mes amis), une mer enragée, dramatique, magnifique... J'ai eu le visage gercé par le vent, le fond de tête rempli de sable, les yeux larmoyants pendant une demi journée... Puis, j'ai décidé d'appliquer mon dicton de la semaine: "En Égypte faites comme les Égyptiens" et j'ai demandé qu'on me voile. Ça a réglé 75% des problèmes de vent et de sable, du coup, et j'ai pu profiter de ma journée.
Une tempête de sable... C'est un vent jaune et abrasif qui empêche toute visibilité, et scrappe la peinture de ta voiture et de ta maison, qui te fait un exfolient de face gratuit, qui t'empêche carrément de respirer dehors et qui t'irrite les narines et les bronches. C'est violent, aussi virulent qu'une maladie contagieuse... Est-ce qu'une tempête de neige c'est pire? Je vous dirais que c'est pas évident de décider. Je me dis qu'à chacun ses problèmes.
Mais Alex, wow! J'ai tellement vibré au rythme de cette ville! J'ai adoré Alex pour deux grosses et indéniables raisons: son petit côté romanesque et les gens avec qui j'y étais.
Nous avons tellement ri et pris de photos de nous-mêmes. Mo est le roi du selfie et comme il avait une nouvelle caméra, il nous a fait prendre la pose mille et une fois à peu près partout. Son goût pour les photos de fou nous a fait vivre un moment très... cocasse et intense, à lui et moi, by the way.
Hier matin, après la tempête de pluie,  nous avions une éclaircie. Il voulait qu'on prenne une photo sur la Corniche, donc il stationne la voiture sur le bord, lui et moi débarquons du char (les trois girls restent à l'intérieur, trouvant qu'il faisait trop froid dehors) et nous prenons notre photo ensemble... en oubliant qu'à Alex, les vagues, pendant et après une tempête, sont dignes de vagues de surf. Une vague énorme a passé par dessus la Corniche lorsqu'on lui tournait le dos et nous a frappé les jambes... suivie par une autre qui nous a carrément poivrés au complet. J'étais tellement trempée que j'avais du sable et de l'eau dans mon slip, mes bas étaient dégoulinants et mes jeans... soudainement d'une autre couleur. L'eau est même entrée dans la voiture, dont la porte était entrouverte!
J'ai été trempée pendant au moins 6 heures. héhéhé.
Les girls riaient aux larmes, pendant que Mo et moi tentions de nous nettoyer avec des kleenex.
Vraiment, l'expérience de la température s'est transformée en réelle aventure urbaine pour nous. J'ai connu les quatre saisons alexandrines en deux jours et demi. Ça m'a rendue tellement joyeuse, si vous saviez! C'était de toute beauté. Mo, le romantique de la gang, était terriblement heureux de bénéficier d'une Alexandrie sous la pluie, lui qui adore ce genre de temps, temps qui n'est pas vraiment fréquent dans le Caire désertique. La Méditerranée est imprévisible, mais si gracieuse. De jour, l'eau y est d'un vert émeraude. J'ai toujours préféré les paysages urbains bordés d'eau que les plages désertes. Je suis définitivement une fan finie de villes. Elles me parlent, elles me racontent des histoires. Je reviendrai à Alexandrie dès que je le pourrai, évidemment.

Je veux en profiter pour vous raconter l'histoire de la bombe.
Parce que ça m'a assez impressioné.
Nous étions en train de  boire un latté au Cinnabon, en face de la bibliothèque, un soir brumeux. Hend est sortie sur la terrasse prendre deux secondes d'air salin. Elle est revenue illico en scandant dans le café avec un gros cheese dans la face: "hey, il y a une bombe là-bas!"
Nous, de nous précipiter sur la terrasse pour voir. Comme nous avions une vue en hauteur, nous pouvions clairement voir l'escouade anti-bombe et la police au loin, qui avaient au loin fermé la rue pour désamorcer la bombe.
Par la suite, nous avons su que c'était une fausse alarme. Une fausse bombe.  Mais quand même, ça m'a saisi parce que les gens, au lieu de rentrer chez eux, sont retournés terminer leur café. Certains ont marché jusqu'à la barrière pour prendre un Selfie avec l'escouade. J'ai eu l'impression que ce n'était pas très stressant pour les gens de la place. Que c'était "business as usual", comme on dit. Je m'attendais à un chaos fou, mais non. Tout le monde est resté calme et a recommencé son blablabla à propos du dernier film d'un tel, de tel nouveau restaurant, de la fois où un tel est arrivé en retard, etc.
La vie continue, quoi. La vie avec les bombes et un peu (beaucoup) de ce chaos soudain qui rappelle que ce pays est toujours en crise politique.
Je suis contente de voir la vraie Égypte avec ses hauts et ses bas. Toute nue.

Je suis contente de constater que ce que j'en savais de par la télé n'est pas vraiment réaliste. Non, ce n'est pas la guerre civile. Oui, il y a des problèmes. L'Égypte se fait violence à elle-même, en quelque sorte.
Comme j'ai de vrais problèmes de connexion, j'ai de la misère à vous écrire souvent.
L'envoi de photos tient du miracle!
En espérant  que celles que je viens de vous télécharger vous trouveront.
Aujourd'hui,  je suis de retour au Caire. La tempête de sable s'est calmée et la vie reprend son cour, au rythme du Nil.
Ce soir Hend et moi sortons à Nile City avec mon ami Tamer pour souper tranquillement. J'ai bien hâte de le revoir. Yay!  Revoir un ami, c'est toujours un petit miracle de la vie, surtout lorsque l'on vit si loin l'un de l'autre. Je ne peux m'empêcher à chaque fois de penser: "Et si c'était la dernière fois?"
On dirait que ça fait des siècles que je ne l'ai pas vu.
Je vous reviendrai après! Lol Vite je dois y aller! Avec tout ce trafic, vous savez ...
Bonne journée les amis!


Coucher de soleil alexandrin

Tamer et moi à Nile City : retrouvailles de deux partenaires de magasinage lol
Vue sur le Nile depuis Nile City
Saucisse de riz parfumé. On utilise le boyau, comme pour une saucisse à la viande,
mais on la farcie autrement

Dalia et moi :)
Vue sur la Citadelle d'Alexandrie depuis la Corniche
La fameuse bombe! Les lumières au loin, c'est l'escouade anti-bombes
Alex déchaînée
Le calme avant la tempête à Alexandrie
Petit tour de vieux tramway avec Hend
Dalia dans le tramway
Moi sur mon balcon, avec vue sur la Corniche

Mohamed joue au photographe professionnel avec Heba
On attend Mohamed, qui est en retard! On veut partir, bon! :D
Pas pire spot pour attendre Mohamed, par contre,
Tu vis au sixième? C'est comme ça que tu descends des trucs si tu veux pas te
taper les escaliers
On redonne les clés de la porte d'en bas et hop!
Alexandrie
Malak et moi on joue. Elle me fait à manger et moi je mange.
Balade en tuk tuk. OMG le trafic lol
Spectacle Sons et lumières aux Pyramides de Giza
Fast food égyptien appelé Kochary: pois chiches, lentilles, pâtes, riz, vermicelles,
sauce tomate, sauce à l'ail, huile pimentée et des oignons frits
Tajine de boeuf, poulet grillé, riz à la cannelle, queue de boeuf et salade sauce au yogourt
Hend est capable de parquer son char de même. LOL
Les rues locales
Je suis la darling de la belle Malak. Ici elle pose,
enroulée dans mon foulard!
La belle Mariam, qui a voulu se faire voiler comme sa tante, prend la pose héhéhé
Les jumelles Heba et Hoda
Du thé noir et de la menthe fraîche.
Y'a pas meilleur thé que celui avec la menthe fraîche dedans.
konafa au Nutella et autres délicatesses
Shish taouk, Fayrouz, soupe, moussaka, pain plat, riz parfumé et salade
Il vente tellement à Alex qu'on va s'envoler. Je commence à avoir les cheveux
pleins de sable
Une checha à la pêche à Dokki
Trop de vent, trop de sable... Vive le voile!
selfie d'une gang en congé : Mohamed, Hend, moi, Hoda et Dalia
Hoda, moi, Hend et Dalia en tramway
Walking tour de Cairo Urban Adventures. Hend est la guide aujourd'hui et
j'accompagne le groupe.
Cuisson des délicieux falafels égyptiens, si croustillants et moins lourds que ceux du Liban!

Vue sur le Nil

Hend et moi à Place Tahrir

Art de rue révolutionnaire: Perdre un oeil, c'est peut pour gagner sa liberté

Art de rue révolutionnaire

Art de rue révolutionnaire

Art de rue révolutionnaire: Qui peut vraiment compter sur la police et l'armée,
qui tuent au hasard au gré des jours?

La double vie policière: On tend des roses et on crève des yeux

Le Frère Musulman dit vouloir protéger les femmes mais dans le fond, leur esprit est
remplie de pensées décadentes (le front de l'homme est constitué d'un corps nu de femme et son sourcil d'un pubis)

Media Whore. La pute médiatique, qui change d'opinion au gré des gouvernements et
se tient du côté du pouvoir et non du peuble.