lundi 14 mars 2016

Sawadee de Bangkok

Nous y sommes enfin!

Enfin prenant tout son sens ici puisque pour nous rendre, il a fallu être bien patient. Ouais. Parce que pour nous rendre, il a fallu dormir dans l'abominable hôtel Econolodge Airport de Montréal fraîchement dégoté par Éric qui voulait bien faire en nous réservant cette promo inouïe pour parker notre char 3 semaines au prix de une.
Tsé un hôtel d'aéroport... J'en ai fait plusieurs déjà et c'est habituellement pas mal similaire d'une place à l'autre... Mais lui là... Lui! OMG! En entrant dans la superbe chambre sale et décrépie après avoir passé vingt minutes à essayer de stationner la voiture dans un endroit sécuritaire duquel on pourrait aisément sortir au retour... C'est là qu'on s'est rendu compte que même au Québec, ça existait un trou à rat pareil. On se disait: " pas besoin de tripadvisor et cie pour un hôtel d'aéroport; on y passe une courte nuit et voilà!"... Erreur mes amis, erreur! Allez consulter les critiques en ligne parce que si on l'avait fait, JAMAIS on n'aurait loué un taudis du genre. Je vous le jure, Éric et moi on n'est pas difficiles côté hôtels, mais on a passé presque notre première heure à rire aux larmes tellement c'était irréel! On a dormi dans la jungle indonésienne, dans des places plus propres que cela. Tsé quand tu veux pas prendre ta douche le matin, même si tu te prépares à voyager 24 heures sans accès à un jet d'eau digne du nom... ça en dit long sur l'insalubrité de la dite place. Selon Éric, les douches de l'aréna du Bic sont plus "modernes" que celles de l'Éconolodge. Leurs utilisateurs comprendront.
Bref, on a sacré notre camp à l'aéroport PET 4 heures d'avance tellement on était pressé de quitter cette galère.
J'ai fait un bref passage au St-Hubert de Trudeau pour utiliser leur pompe à sauce (tradition oblige lol), et on s'est envolé à l'heure pour une épopée de 13 heures sur le vol Montréal-Pékin d'Air China; la toute première connexion trans-Pacifique entre Montréal et l'Asie. Je sais pas pourquoi ils disent trans-Pacifique, parce que le vol passe par le Pôle-Nord. Ce serait plutôt transarctique non? Anyway, c'était long... pour Éric, qui a dormi 1 heure sur ce vol, pendant que moi 9 heures. Nous avons aussi (coïncidence!) rencontré la sœur de ma belle-sœur Marie-Claude, sur le même vol. Pas dur de l'identifier; c'est son clone en blond... et en plus grand.
Air China est en général une bonne compagnie, plus que correcte, très à l'heure et organisée. Par contre, on ne comprend rien des instructions en anglais de l'équipage à bord. L'anglais est minimal, et très directif (voir, assez raide, mais il s'agit là d'une différence langagière entre le Chinois et les langues indo-européennes). Faut pas prendre personnel de se faire dire: Go! Do this.. Pay now. On a même l'impression qu'ils inventent des mots pour faire semblant qu'ils parlent la langue de Shakespeare.

Pékin maintenant ... Well...L'aéroport du moins. Un énorme et moderne endroit... vide de tout! Vide comme le vide lui-même! Nous avions six heures à y brûler et en plus de ne pas avoir accès au supposé wifi gratis de l'endroit, même en payant à l'heure, on n'avait ni accès à Twitter, ni à Facebook, Google et Instagram. Tout était censuré, tel que je m'y attendais. J'ai au moins pu savoir que l'Impact de Montréal avait remporté son match inaugural à domicile 3-0 et que mon chouchou Oduro avait marqué (merci Radio-Canada. hahaha).
Déjà, juste pour nous rendre au terminal, passer la sécurité a pris une heure. Je plaignais les gens avec une très courte escale. Je vous annonce qu'Éric et moi sommes officiellement fichés en Chine, parce qu'ils prennent la photo de tout le monde en transit. On s'est presque fait fouiller (Éric oui! Fouille corporelle), on a eu la misère du diable à faire passer nos sacs (ils ont tout sorti, mes clés, mon maquillage, etc.) et quand on a réussi, de l'autre côté, on s'est retrouvé presque seuls. Tellement qu'on se demandait si on ne s'était pas fourré de terminal. Deux heures avant le vol on a commencé à voir du monde poindre. On s'est acoquiné avec une fille du Connecticut semi Japonaise vivant à Boston et qui se rendait en Thaïlande pour son Spring Break... 4 nuits. OMG! 4 nuits, et deux de voyageage et 12 heures de décalage horaire. Ça prend du courage.

Sur notre vol Pékin-Bangkok, on a eu droit à tout un souper: des sandwichs pas de croûte pas de beurre (un au simili-poulet et l'autre à la crème de cornichon... pas à la relish, là. Nenon... Une genre de crème insipide avec des mottons de cornichons à l'aneth hachés, et un p'tit pain froid sans beurre. Éric tenait à mentionner que la seule bonne chose de ce repas était le dessert: un yogourt à boire (genre de Yoplait chinois) à la saveur encore mystérieuse.

À Bangkok, 4h30 du mat, tout s'est fait vite. La douane, la sécurité, l'obtention des bagages, trouver un taxi (prix standardisés) ... Les chauffeurs de taxi, faut l'expliquer, ne parlent pas vraiment anglais. Environ 20 mots plus les chiffres peut-être, et ne lisent pas du tout notre alphabet. En premier lieu, Éric a sorti son thaï minimaliste des limbes. Il était capable de se faire comprendre... sauf pour le clisse de nom de rue (comme si c'était une info non-essentielle tsé!) Éric a donc essayé de transcrire le nom de rue dans l'alphabet thaï, ce qui était évidemment mission impossible dans un taxi qui roulait vite et dans la pénombre.  Finalement, le chauffeur a appelé l'hôtel pour avoir des instructions (C'est Éric qui a composé le numéro) et on s'est rendu. On a été accueilli dans l'endroit le plus loufoque possible pour un hôtel. C'est un petit gite, magnifiquement tenu, avec un jardin luxuriant et une charmante petite piscine... surlombé par l'échangeur Turcot de Bangkok! hahaha! J'avoue que si tu ne t'y attends pas ça doit fesser dans le dash. Méchante surprise lol! C'est cependant bizarrement peu bruyant pour ce genre de proximité, mais on sait qu'on est en ville, disons. On le savait d'ailleurs avant de réserver, mais les critiques étant excellentes sur tous les sites, on a fait fi de ce léger détail qui pour certains serait fort traumatisants. Je pense à mon ami Stéphane qui aurait fait une syncope juste de voir la chose au dessus de nos têtes. L'hôtel est tout à fait satisfaisant cela dit. 

À l'hôtel on nous a accueilli avec un thé thai dans une petite tasse métallique archi froide... Dieu merci, car même à 5 heures du matin, il faisait environ 30 degrés humides. Je ne niaise pas. J'ai toujours le dessous de la couette de cheveux dégoulant depuis mon arrivée et Éric est traumatisé par l'odeur possible de son dessous de bras... Il est paranoïde; Il fait une véritable fixation avec des effluves potentiellement nauséabondes  qui en fait ne sont que dans sa tête. hahaha. Après un petit déj de gaufres et fruits exotiques, nous sommes sortis explorer les alentours. On a réussi à traverser la rue (digne de l'autoroute 20 à l'heure de pointe) - c'est comme un boulevard à 4 tracks de chaque bord, juste en face de notre place. Les Thaïs se "pitchent" entre les chars comme des pros... Nous, on les suit. C'est ça le truc. En Thaïlande, faites comme les Thaïs.
Bangkok, c'est le free-for-all. Un vrai mess de toutes les couleurs et de toutes les odeurs. Il y a des échoppes de bouffe partout, même dans des trous inimaginables.  C'est sûrement la capitale mondiale de la bouffe de rue. Et ça sent bon, mauvais, bon et mauvais... Il y a des odeurs à chaque centimètre carré.
Je suis habillée en bonne femme américaine avec une palette et des grosses lunettes soleil. J'ai vraiment l'air d'une greluche mais c'est comme ça que je me protège de ce soleil de fou. C'est si humide que les cheveux deviennent bouffants, la face rougit, les doigts et les chevilles gonfflent... Bref, on fait dur vraiment vite. On a abouti sur un des quais et on a prix le water-taxi jusqu'au Marché indien puis Chinatown.
Chinatown... La plus grosse agglomération de Chinois hors de Chine au monde. C'est aussi là que l'on a soupé, parce que c'était recommandé par tout le monde.
La bouffe...
OMG la bouffe! On peut manger pour une bouchée de pain ou pour beaucoup d'argent. Il y a de tout pour tous les portefeuilles. On a eu droit aujourd'hui à une soupe de crevettes épicées, une salade de pomelo aux crevettes et au porc haché, un crabe à carapace molle sauté au curry jaune, un riz au crabe, un pad thaï aux crevette enveloppé dans une fine omelette, un vivaneau frit dans une sauce aux piments doux et de la bière... La Chang est la parfaite bière pour la grosse chaleur humide. Elle se boit comme de la Presidente, Bintang ou Corona. Comme de l'eau en fait. On mange dehors, principalement, là où il y a foule, car les fruits de mer y sont frais. C'est incroyable cet .équilibre des saveurs. Il faut oser goûter car les menus sont souvent en Thaï et les gens ne parlent pas beaucoup anglais. Par contre, ils sont chaleureux, polis et surtout souriants à mort.

Il y a aussi toutes sortes de snacks bizarres dans les dépanneurs. Chips au beurre de miel, chips au popcorn caramel, du jerky de calmar aux épices (le Jack Link's thaïlandais), des thés verts glacés de toutes les sortes, des burger de porc avec galettes de riz en guise de pain, tout ça en prêt à manger dans des gros réfri de 7/11 (les Couche-Tard d'ici).

Les chauffeurs de taxi sont particulièrement aidants et honnêtes (en prenant le taximètre, on se trouve à payer très peu et les chauffeurs font tous pour s'assurer que notre destination est la bonne! Ils méritent un pourboire à chaque fois, même si le pourboire est optionnel dans ce pays). On est tombé sur un chauffeur propriétaire d'une flotte de taxis, tous des Toyota Prius rose. Il était très fier de nous dire qu'il ne chargeait pas plus que le prix régulier même si ses voitures sont plus dispendieuses, car il sauvait de l'essence avec ses voitures hybrides. On est tombé sur un vieux monsieur qui avait besoin de mettre ses lunettes pour comprendre la carte de l'hôtel, et il nous disait "old, very old" en parlant de lui-même en riant. Il nous a mené à bon port, et malgré leur peu d'anglais, ils essaient tous de communiquer avec nous. C'est fantastique. On se sent en sécurité. On voit qu'ils ont l'habitude des touristes.

Il est minuit passé, je vous écrit, encore sur le feeling de bière et du piquant dans ma bouche. J'espère juste ne pas avoir la tourista demain lol.

Ce voyage est très bien commencé. Demain, on a pour plan d'aller visiter les temples et le Grand Palais, et en soirée on se gâte. On a une réservation sur le meilleur rooftop de Bangkok selon les critiques. On a une table avec vue au Above Eleven. Je vous mettrez des photos aussi!

Merci de nous suivre en grand nombre. Ça nous fait chaud au cœur.
Bon matin pour vous (bonne nuit pour nous!)

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